Le 5 août 2013
THE WINDOW
LABORATOIRE D'EXPÉRIMENTATIONS ARTISTIQUES EN MILIEU URBAIN

Résidence

Contage

Du 5 août
au 15 septembre 2013

Exposition ouverte du 5 au 15 septembre inclus
En résonance avec le carnet du départ,  Manon passe de l’espace de la page à la fenêtre par laquelle on regarde la rue et ces mouvements.
Un zoom s’opère progressivement sur les tracés bleus et les chants qu’ils véhiculent.
Elle demande à Julie Rousse de la rejoindre à The Window pour nourrir cette recherche d’écriture du souvenir et être une forme de révélateur du territoire balisé.
Explorer, tracer, retracer la cartographie intime de l’espace public chaque jour

The Window comme un observatoire à vu à nu, un laboratoire de passage entre intérieur extérieur, une préparation à la démesure.
Contes, contacts, « contage ».
MANON HARROIS. Plasticienne performer née en 1988 à Reims, diplômée de l’Ensaama Olivier de Serres (atelier métal). Elle observe les acrobaties quotidiennes de la chair, questionne le mouvement spontané de l’espace publique, les différents ordres d’une même sensation dans l’architecture distordue du souvenir. Phénoménologue maladroite et précise, elle mène un travail sur l’instabilité des corps en relation et la trace mythologique coagulée après l’acte. Série de jeux d’échecs tracent, en rond, la piste. Un lieu pour un système de notation à l’encre bleue, un langage. En mouvement permanent, les traces animales persistent, bouclent le motif et l’aide à retranscrire, par couches, la po(ï)étique de l’expérience. Une écriture spontanée, sorte de langue étrangère à la syntaxe particulière, suivant les principes d’addition et de croissance, forme des plans hallucinés.
JULIE ROUSSE.
Artiste sonore, improvisatrice et compositrice électroacoustique.
Phonographe passionnée, elle utilise sa collection sonore comme matière première grâce à une plateforme numérique de traitement du son en Temps Réel – élément primordial de son approche spontanée et chaotique. Elle pratique l’improvisation libre.
Elle fouille la matière sonore – intrusion dans le détail – explorant, à la recherche de textures nouvelles ou au contraire dans les rythmes uniques des sons bruts, libres de toute intervention. Ses influences sont liées aux dynamiques de l’enfance : la création d’images mentales dans l’imaginaire et la narration.

La rue c’est ma rue la tienne, la mienne successivement, en même temps
lieu commun espace piéton que l’on foule ici avant d’aller Demain
la rue c’est pas particulier c’est tout le monde au singulier
manifestations publiques de passages lieu dit de la criée
de contagions à répétition d’histoires au passage
tu croises Personne héros travestis, tu croises celui a qui
il manque le soir un toit, une fille du goudron
tu passes a côté de celles qui attendent
dans ma rue c’est calme ! Et c’est dans ce silence noir que j’entends ta rue
celle d’a côté. Tu dois traverser pour me rejoindre à toute vitesse
tu traverses sa rue en toutes les langues on t’indique le passage est parfois régulier
c’est la traversée répétée de Goublier dans ma rue t’es toujours entre nous
la marche c’est le tracé préparatoire chaque soir le plan échelle 1 éphémère
d’une architecture que l’on ne construira jamais le passage se mesure en pied successivement posés c’est la course annoncée le grand départ car demain
sous tes pieds les tracés se seront effacés la pluie aura lavé le sol de la constellation tracée et parce que tu dois traverser ma rue pour te rendre dans la tienne
tu ne cessera de marcher .
Marcher est cette façon particulière d’ouvrir un espace et un sujet
c’est un acte sans signature. Une manifestation.
Dans ma rue, on subit la réciprocité.
On fait du déplacement un travail qui amplifie le caractère plastique de la kinesthésie, la plasticité du mouvement en somme
Dans la rue le nomadisme est une pratique spéculative
Ou l’on s’essouffle parfois du mépris et de la question de temps et d’argent
T’as ta clientèle dans ma rue et les histoires commencent


W
Déconnecter