Le 6 octobre 2020 à 14h-22h
THE WINDOW
LABORATOIRE D'EXPÉRIMENTATIONS ARTISTIQUES EN MILIEU URBAIN

RESTITUTION

ART – ÉCRITURE – ACTIONS

Du 6 octobre à 14h-22h
au 9 octobre 2022
avec Marcia Tiburi

Le samedi 8 octobre à 18h
Marcia Tiburi, Sous mes pieds, mon corps, Nossa Éditions
Lecture – Rencontre – Signature

Résidence de Marcia Tiburi
Portes ouvertes du 6 octobre au 9 octobre

Depuis juillet 2022 Marcia Tiburi, philosophe, chercheuse, essayiste, romancière, artiste et féministe brésilienne, est en résidence à The Window où elle poursuit ses recherches Allégories de la colonisation qui ont donné lieu à l’exposition Terradorada présentée à la Mairie du Xème jusqu‘au 30 octobre.

Reconnue comme militante pour les droits des minorités et, la liberté d’expression des artistes qui mettent au jour les mécanismes de l’autoritarisme au Brésil, la pratique artistique et philosophique de Marcia Tiburi est traversée par son combat contre le fascisme. Ses dessins, peintures et installations sont directement lié à la mémoire de la dictature militaire (1964-1985) et ses conséquences récentes : le fascisme et l’élection d’un ancien militaire à la présidence du pays. Interrogeant les relations entre l’image et l’écriture, la littérature et la peinture, le dialogue, comme fondement de la culture et de la démocratie, est le thème récurrent de l’oeuvre de Marcia Tiburi.

Restitution, à l’invitation de Catherine Baÿ, directrice artistique de The Window, Marcia Tiburi ouvre les portes de sa résidence du 6 au 9 octobre.

Restitution se veut un temps d’exposition, de rencontres, d’actions et d’échanges entre Marcia Tiburi, Samantha Barroero, Catherine Baÿ, Nossa Editions et le public.

Restitution relance la discussion esthétique et épistémologique entre l’art, la littérature, l’espace urbain et politique.

À cette occasion Marcia Tiburi dédicacera son roman «Sous mes pieds, mon corps» qui vient de paraître en version française aux éditions Nossa.

BIOGRAPHIE DE MARCIA TIBURI

Marcia Tiburi a obtenu sa licence (1991) et son master (1994) de philosophie à l’Université catholique de Rio Grande do Sul (PUC-RS), au Brésil, puis son doctorat de philosophie à l’Université Fédérale de Rio Grande do Sul-UFRGS (1999), où elle a obtenu également un diplôme d’arts visuels (1996). Elle a suivi une formation post-doctorale en art à l’Institut des arts de l’Université de Campinas-Unicamp (2010). Elle a enseigné dans des universités brésiliennes. Pendant des années, elle a participé à plusieurs ateliers de gravure et de peinture, dont celui de Maria Tomaselli à Porto Alegre. En 2006, elle a fait une exposition de ses dessins intitulée Darwinianos à la Galeria Gestual de Porto Alegre. Elle a participé en 2014, à l’exposition Volúpia Construtiva – Prazer e Ordenamento em Desenho sobre Papel – Musée d’Art Contemporaine de Rio Grande do Sul (Brésil), présentant 32 artistes de la collection du Musée, sous le commissariat d’Eduardo Veras. En 2015, elle a publié un premier livre intitulé «Como conversar com um fascista» qui a connu un grand succès au Brésil, et a été traduit en espagnol et en anglais. Il a été le déclencheur d’une campagne de haine contre Marcia Tiburi. Menacée de mort suite à ses dénonciations contre l’avancée du fascisme qui a mené Jair Bolsonaro au pouvoir, elle a dû quitter son pays en 2018 et se réfugier aux Etats-Unis jusqu’en 2019 puis en Europe. Elle est actuellement professeure à l’Université Paris 8, dans le cadre du programme Pause qui accueille des professeurs persécutés dans leur pays d’origine. Elle est rattachée au Laboratoire de Philosophie et au Laboratoire des Arts de l’université.

Depuis son exil politique en 2018, elle s’est consacrée à sa production artistique qui s’est développée en créant des intersections entre son travail théorique, littéraireet visuel. Elle a réalisé «Le Vortex», une œuvre monumentale de 630m2 sur 15 mètres de haut, peinte sur une façade de l’avenue Maréchal Floria- no dans le centre-ville de Sao Paulo, en collaboration avec l’artiste Catarina Gushiken et Fernanda Bueno (Commissaire Kleber Pagu – Expo Brasileires). La même année, le collectif SPAberta a édité 910 copies de sa série sur les généraux tortionnaires de l’époque de la dictature militaire brésilienne. Ces œuvres ont été exposées sur l’avenue Paulista lors d’une manifestation le 12 octobre 2021 contre Bolsonaro. Les œuvres de l’exposition Terradorada présentée à Paris jusqu’au 30 octobre à la Mairie du 10ème ont été créées pendant son exil depuis 2018, ET notamment dans Le cadre de sa résidence à The Window Paris depuis juillet 2022.

Marcia Tiburi a écrit plusieurs livres de philosophie et six romans et enseigne à l’Université Paris 8.

À propos de l’exposition Terradorada :

https://mairie10.paris.fr/pages/terradorada-le-regard-de-marcia-tiburi-sur-le-bresil-a-200-ans-de-son-independance-21739

© Marcia Tiburi, Sous mes pieds, mon corps, 2021, Acrylique sur toile, tulle, broderie, 280 x 600 cm (détail)
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