Je désire demeurer dans le médium, je désire être au lieu du message.
Aucune assertion ne peut être honnête, aucune prise de position ne peut résider dans la vérité.
Rien ne peut s’expliquer, se résoudre, se comprendre. On peut en revanche refigurer, coloniser, enfanter, corrompre, envahir, éteindre, créer, rénover, révolutionner, contempler.
Aucun médium ne peut être utilisé sans qu’il nous utilise. Les choses se trouvent et se déroulent à des niveaux qui nous transcendent.
Sauvons l’art, arrêtons de le communiquer. Sauvons nous.
Nous sommes dans toutes les choses, en aucune, dans la perte et dans la volonté de faire surface pour voir.
Tout est matière artistique à composer, à jouer : concepts, définitions, valeurs, esthétiques, convictions, disciplines, langages, émotions, jugements.
Ne pouvant fuir le paradoxe, mieux vaut l’incarner.
J’ai choisi d’utiliser le terme “transmédia” pour indiquer mon travail parce qu’il me semble une bonne clé pour enquêter jusqu’au paradoxe extrême sur l’interdépendance et la confusion entre le médium et le message, entre l’âme et le corps, entre l’individu et la collectivité.
À travers les œuvres vit l’espoir de révéler de l’âme : construction étrangère dans laquelle l’intimité inconnue est à la fois source et estuaire, ou seulement spectre.
Je m’autorise à combiner les témoignages avec honnêteté et libre intelligence expressive.
Travaille avec d’autres, seul, avec CADMIUM compagnie et avec le L.A.P.
TRANCHE DE VIE #1 :
Le projet Une personne debout de face montre la figure en tant que signe, vide et prête à être trahie.